J’intervenais ce matin à l’ouverture de la 6ème édition du congrès France Bioproduction, qui se déroule du 7 au 8 avril sur le plateau de Saclay dans les locaux de CentraleSupelec.
Ce congrès, organisé par POLEPHARMA et MEDICEN, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale d’accélération au service des « biothérapies et des bioproductions de thérapies innovantes » initiée en janvier 2022 : avec l’objectif clairement affiché de faire de la France l’un des principaux leaders européens en bioproduction pharmaceutique.
En l’occurrence, les biomédicaments représentent aujourd’hui 30% du marché ; en 2025, ils devraient compter pour 50% des 100 médicaments les plus prescrits.
Ils nous permettront notamment de mieux soigner certaines maladies graves, d’être plus efficace dans la lutte contre les pandémies et de développer une médecine plus personnalisée, et donc plus adaptée aux besoins des patients.
C’est une grande révolution médicale qui est en cours, et il va de soi que nous devons y prendre toute notre part.
C’est le cas notamment sur le territoire de l’agglomération de Paris-Saclay, où se développe une filière santé particulièrement ambitieuse, avec des grands noms et de nombreuses start-up à la pointe de la recherche, de l’expérimentation et de l’industrialisation de solutions innovantes. Je pense en particulier à Servier, SANOFI, CellforCure, IPSEN, Thermo Fischer Scientific…
Dans ce domaine, comme sur beaucoup d’autres, nous devons continuer à développer et entretenir une culture partagée de l’innovation, qui est notre arme n°1 pour l’avenir !
Ce qui suppose de travailler en priorité sur trois axes.
D’abord, la coopération : la première exigence de l’innovation est en effet d’ouvrir les portes et les barrières, et de créer des partenariats et des connexions avec tous les métiers complémentaires.
C’est notamment ce que nous faisons ici – dans le domaine de la santé et des biotechnologies – avec le projet CALIPSO, l’association Paris-Saclay cancer cluster ou encore le projet PASREL en lien avec le futur hôpital Paris-Saclay.
Ensuite, l’organisation. Il s’agit notamment de mieux structurer nos filières de métiers, en s’efforçant de créer et garantir un continuum performant et cohérent entre la recherche fondamentale, l’expérimentation technique et la mise sur le marché.
Enfin, la recherche de l’excellence. Il ne peut y avoir d’innovation sans détection et sélection des talents et des compétences. Nous savons que notre pays est à cet égard dans une situation paradoxale : avec des formations parmi les plus reconnues au niveau mondial et de vraies carences chez les jeunes générations au niveau des acquis mathématiques et scientifiques. Redevenir une grande nation de scientifiques, d’ingénieurs et de techniciens de haut niveau est aujourd’hui d’une urgence absolue !
C’est ainsi que nous ferons de l’innovation l’une des marques de fabrique de la France du 21ème siècle !