Et si la grande révolution du service public était technologique ? Et si le digital facilitait la gouvernance des collectivités locales ? Création de nouveaux services, aides à la décision et projections, audits des politiques publiques… L’utilisation du virtuel pourrait, à bien des égards, faciliter la vie des élus locaux.
Avec des débouchés potentiels de plus en plus nombreux : dans l’industrie, les sciences, la médecine, la gestion des systèmes complexes… le digital offre de multiples possibilités, de vraies potentialités auxquelles la sphère publique ne doit pas tourner le dos !
L’innovation technologique est un vecteur de modernisation du service public. C’est l’une de mes convictions, et le parti pris du projet Decarbonized City porté par l’agglomération Paris-Saclay que j’ai eu le plaisir de présenter à la presse il y a quelques jours.
Decarbonized City est un jumeau numérique simulable, c’est-à-dire la réplique virtuelle à la manière de SIM CITY de notre agglomération qui intègre toutes les données concernant son territoire. Cette modélisation permet de faire des simulations précises de la consommation énergétique de projets urbains.
Ce jumeau est en situation de déterminer et de maîtriser, par exemple, la performance énergétique d’un quartier, d’un bâtiment ou d’un projet d’aménagement complexe. Il est un moyen de gagner un temps précieux dans la conduite des études préalables à l’engagement de tout projet d’aménagement ou de diversification énergétique d’un territoire.
Né d’un partenariat entre l’Agglomération Paris-Saclay, Cosmo Tech et l’IRT System X, Decarbonized City permet de modéliser un système énergétique local pour évaluer son niveau de consommation, intégrer des données exogènes (autres sources énergétiques) et étudier tous les scénarios possibles d’amélioration et d’optimisation.
Aujourd’hui axée sur la question énergétique, cette nouvelle technologie – développée et expérimentée à Paris-Saclay – pourrait demain être utilisée sur bien d’autres enjeux de politiques publiques, comme la gestion de système urbains, les mobilités, la maitrise foncière ou la préservation de la biodiversité.
En nous donnant en particulier – et c’est là l’essentiel – la possibilité de tester, étudier et décider dans les conditions les plus proches du réel. Ce saut technologique qui n’en est qu’à ses débuts pourrait très profondément et rapidement venir modifier notre manière de penser et de préparer l’avenir : dans l’intérêt de tous !